Communiqué de presse: Milieux politiques, économiques et associatifs disent OUI à la passerelle du Mont-Blanc!

Genève, le 29 octobre 2024 - Communiqué de presse unitaire

Une coalition exceptionnellement large rassemblant partis politiques, organisations économiques et milieux associatifs soutient la passerelle piétonne du Mont-Blanc, sur la réalisation de laquelle se prononceront les électeurs.trices de la Ville de Genève. Sécurisation des trajets, séparation des flux de circulation, nouveau lieu de promenade pour admirer la Rade sont quelques-unes des vertus que le Comité unitaire voit dans cet objet.

 

Une demande datant de 15 ans
Il y a plus de 15 ans que le Conseil municipal de la Ville de Genève a demandé que soit bouclé le U lacustre cyclable, nécessaire pour permettre aux vélos de passer rapidement d’une rive à l’autre, sans entrer en conflit avec les autres usagers du pont, voitures et piétons.

Cette demande a abouti au lancement d’un concours en 2011. Le projet lauréat Entre Deux des bureaux Pierre-Alain Dupraz Architectes et Ingeni SA, retenu parmi 51 propositions, a convaincu le jury en apportant une solution claire à la circulation tout en créant un nouvel espace public.

15'000 piétons par jour
Le pont du Mont-Blanc, aujourd'hui saturé, est mal adapté aux piéton.ne.s et cyclistes. Les premiers déambulent serrés sur le trottoir en amont du pont, et les seconds s’entassent sur une micro-piste cyclable monodirectionelle. Cette cohabitation forcée augmente le risque d’accidents.
40% de la population utilise la marche comme moyen de déplacement et ce sont plus de 15'000 piéton.ne.s qui traversent le pont du Mont-Blanc chaque jour. Leur dédier une passerelle n’est donc pas un luxe et ce d’autant qu’elle permettra également de faciliter et de sécuriser les déplacements à vélo.

La passerelle constitue « une juste reconnaissance du rôle central de la marche dans la mobilité urbaine de demain, dit Patrick Lacourt, membre du comité de Mobilité piétonne Genève. Elle boucle, en site propre et hors conflit avec les aménagements cyclables, le cheminement pédestre autour de la rade, poursuit-il, et renforce simultanément l’axe majeur du réseau piéton Cornavin – Gare des Eaux-Vives. »


Séparer les flux pour faciliter les déplacements de tous
Avec la passerelle, Genève pourra enfin achever le fameux U cyclable autour de la rade en restituant aux cyclistes l’actuel trottoir amont du Pont du Mont-Blanc. Ainsi, les cyclistes n’auront plus besoin de franchir 7 fois le flux de voitures pour passer de la rive droite à la rive gauche. Cela constituera un gain de temps significatif : 1 minute 30 contre 8 minutes actuellement.

La contribution de la passerelle à la fluidité et à la sécurité des déplacements est unanimement saluée par les associations spécialisées.
Ainsi, pour Olivier Gurtner, président de PRO VELO, « si la passerelle est acceptée, les vélos y gagneront ! Le pont du Mont-Blanc sera significativement amélioré, avec un trottoir en amont qui deviendra une large et confortable piste bidirectionnelle reliant la rive gauche et la rive droite, bouclant ainsi le U cyclable avec un équipement de qualité et rapide. PRO VELO soutient sans réserve ce projet, en faveur des cyclistes autant que des piétons ».

Pour Grégoire Carasso, membre du comité de l’ATE, « proche de l’eau, la passerelle sera non seulement un axe piéton idéal (direct, sûr et agréable), mais elle libère aussi sur le pont du Mont-Blanc de l’espace pour les cyclistes qui auront enfin une double voie sécurisée. »

Pour François Membrez, président du TCS, « cet ouvrage offre un environnement sûr et confortable aux adeptes de la mobilité douce, tout en préservant la fluidité du transport individuel, des transports publics et du transport professionnel. Un investissement nécessaire, au bénéfice de toutes et tous, pour un geste architectural et urbanistique fort, qui redessine le pourtour de la rade et renforcera son attractivité, tant pour les habitants que pour les visiteurs suisses et étrangers ».

Crédit de réalisation de 26,2 millions de francs
Approuvé par le Conseil municipal le 7 février 2024, le crédit de réalisation est soutenu aujourd’hui par tous les partis, à l’exception du MCG et de certains membres d’Ensemble à Gauche. Il porte sur une somme de 26,2 millions de francs uniquement, correspondant à la part de la Ville de Genève.
D’un coût total de Fr. 54,6 millions, la passerelle et ses aménagements connexes (mesures d’accessibilité aux personnes à mobilité réduite, aménagements autour du Monument National reconfiguré et valorisé, plantation de nouveaux arbres et parterre fleuri) bénéficient de diverses sources de financement. Fr. 13,1 millions seront à la charge du canton et Fr. 10 millions seront assumés par un mécène. Enfin, Fr. 5,3 millions proviendront de la Confédération par le biais du Fonds d’infrastructure pour le projet d’agglomération, pour autant que les travaux soient terminés en 2027. Dans le cas contraire, ce financement serait définitivement perdu.

Un nouvel espace de promenade qui s’intègre au paysage
La passerelle est conçue pour s’intégrer harmonieusement dans le paysage protégé de la Rade. N’étant pas adossée au pont, elle permet d’en conserver les qualités patrimoniales, malgré les modifications dont il a fait l’objet dans les années 60 déjà. C’est pour cette raison que la commission des monuments, de la nature et des sites a rendu un préavis positif.
Du point de vue de sa conception, une pile unique fait que cet ouvrage remarquable, d’une longueur totale de 268 m, s’intègre dans le site de la Rade tout en conservant un dégagement sur le lac et les vues sur le paysage. La passerelle offre un passage généreux de 4,80 m de large, avec un banc continu en bois, protégé de la route par un caisson métallique qui en constitue la structure.

Lors de sa séance du 16 octobre dernier, le Conseil d’Etat a eu l’occasion de réitérer son soutien à la passerelle en soulignant qu’elle répond aux objectifs du plan climat cantonal 2030 en termes de mobilité, d’aménagement du territoire et de biodiversité.
En 2018 déjà, à la faveur d’une résolution soutenue par l’ensemble des groupes représentés au Grand Conseil, le Conseil d’Etat avait déjà affirmé sa position en faveur de l’ouvrage, en relevant notamment qu’il était nécessaire dans le cadre de la mise en œuvre de la loi cantonale « pour une mobilité cohérente et équilibrée » (LMCE).

Des images du projet (ldd) sont disponibles sous ce lien : https://www.swisstransfer.com/d/f93aa920-4965-4af8-b12c-a189a2d136d1

 

Les organisations membres du Comité unitaire

« Oui à la passerelle piétonne du Mont-Blanc »